samedi 30 mai 2015
mercredi 6 mai 2015
Un sort tragique pour Antigone
lundi 4 avril 2011
Le carnage linguistique de Singapour, nouveau modèle de Luc Chatel
Luc Chatel rappelle, dans une interview du Figaro, que "les Français ne sont pas bons en langue étrangère". Plusieurs études poussées ont en effet montré que les enfants de certains quartiers londoniens avaient un meilleur score au TOEFL que les petits Français ! Or, selon le Ministre de l'éducation, on peut très bien "apprendre l'anglais à Paris par visioconférence en dialoguant avec un enseignant basé à Londres." Un comité va d'ailleurs être chargé de faire des propositions en ce sens. En feront partie, entre autres, Suzy Halimi, "grande angliciste", Claude Hagège [petit galliciste?] et Claude Bébéar, l'assureur.
Il s'agira de révolutionner les mentalités. Selon le Ministre, "d'abord bien parler français avant d'apprendre une langue étrangère est absurde". Et de citer un exemple : "à Singapour, j'ai vu des enfants de cinq ans parler remarquablement anglais et chinois." [Ma petite voisine de 6 ans est bilingue kurde/français ce qui démontre que le modèle est transposable en France.]
En fait, le modèle singapourien est particulièrement intéressant en ce qu'il montre qu'une petite élite peut facilement imposer l'anglais et se débarrasser des cultures locales, dès lors qu'elle le fait sous le signe du pragmatisme. En 1958, moins de 20% de la population parlait une des 4 langues officielles (mandarin, tamoul, malais, anglais). Depuis, plus de 50 % des singapouriens ont abandonné leurs langues pour passer à l'anglais ou au mandarin. Bien sûr cette politique est approuvée à chaque élection puisque le parti [unique] est régulièrement réélu avec... 99 % des voix.
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dimanche 23 janvier 2011
Dès 3 ans pour Luc Châtel
Luc Châtel, diplômé de marketing et Ministre de l'Éducation nationale, propose de diviser par deux l'âge de début de l'apprentissage de l'anglais. Le ministre souhaite que "nous réfléchissions à un apprentissage dès trois ans … Nous l'expérimentons ici ou là [depuis quatre mois] et avons de bons résultats".
Il faudrait également qu'"à 18 ans les lycéens aient tous fait un séjour à l'étranger". Voilà des mesures de bon sens. Angliciser plus pour communiquer plus, aurait dit notre Président. L'enseignement se ferait à distance. Une double révolution donc, numérique et linguistique.
Luc Châtel considère qu'"aujourd'hui, en France [autant qu'en Angleterre], ne pas maîtriser l'anglais est un handicap". Pour combattre tout début de résistance, le Ministre est favorable à la "suspension des allocations familliales" pour ceux qui sècheraient les cours d'anglais.
L'été dernier, le Ministre avait déjà annoncé le financement de davantages de stages d'anglais pendant les vacances scolaires. Luc Châtel a vraiment fait de l'anglais sa priorité. Quant au français, il conviendrait de le réformer pour le débarrasser de tout "style amphigourique et [des] circonvolutions syntaxiques", à l'instar du parler "clair et vrai" de notre Président.
Qui l'eût dit qu'un Ministre reprendrait si vite nos revendications ?
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jeudi 1 mai 2008
Les 7 grandes crises de ce siècle
Il y a peu, on lisait un intéressant article dans le Monde sur les six crises qui bousculent l'ordre économique mondial. Tout le monde est aujourd'hui conscient des crises financière, monétaire, économique, alimentaire, énergétique et écologique qui nous menacent. Mais on oublie la crise linguistique : des milliards de personne qui n'ont pas accès à l'anglais.
Le premier Ministre de sa majesté, Gordon Brown, s'en est récemment ému dans un appel aux consciences de ce monde digne de Al Gore dans son meilleur registre climatique.
Nous avons offert le football au monde, nous devons maintenant faire de même avec l'anglais. Tout doit être mis en ordre pour que plus un seul enfant ne puisse échapper à l'anglais sur notre planète qu'il faut sauver.Nous sommes d'ores-et-déjà prêts à affronter la crise alimentaire au moyen des OGM. L'énergie ne devrait plus être un problème à l'orée des années 2130 grâce au projet ITER. La crise monétaire est un mirage : il suffit de continuer à soutenir le dollar. Par contre la crise langlistique est autrement plus inquiétante. Pensez aux milliards de gens les plus pauvres qui n'ont pas accès à la communication internationale. On aimerait que le British Council soit aussi proactif dans le domaine des langues que Monsanto ne l'est sur les cultures. Heureusement pour la planète, Gordon Brown veille au gain.
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