L'anglais : une denrée vitale pour les affaires
Le 21 septembre dernier, une conférence sur les compétences linguistiques et la compétitivité a eu lieu à Bruxelles. Cela a été l'occasion de rappeler que dans le domaine des affaires, il est plus facile de se passer des langues nationales que de l'anglais.
Lars-Kåre Legernes, directeur de la Chambre de commerce d'Oslo rappelle que "la connaissance de l'anglais est le plus petit dénominateur commun requis entre Norvégiens, immigrants, travaileurs invités et touristes pour communiquer, faire des affaires et apprendre des autres. Des entités telles que la police et l'immigration doivent fournir leurs formulaires et documents en anglais pour permettre un service rapide et efficace. Cela n'est pas le cas dans beaucoup de pays européens, ce qui crée des obstacles et génère des traductions à l'origine de temps perdu."
Pour Stefania Giannini, recteur de l'Université des étrangers de Péruge et membre de ConfIndustria, il faut aller plus loin dans la connaissance de l'anglais que nous apporte la mondialisation : "Dans le cadre des relations d'affaire, une sorte de lingua franca est nécessaire pour créer un environnement de travail commun et utile. Habituellement, ce rôle est dévolu à l'anglais."
"Dépenser plus pour mieux parler anglais" pourrait être le slogan de Léonard Orban, le commissaire au multilinguisme, qui conclue : "Loin d'être un coût illégitime pour les affaires, l'investissement dans les compétences anglistiques peut considérablement améliorer les perspectives économiques d'une entreprise. Je veux que le multilinguisme contribue pleinement à la stratégie de Lisbonne rénovée en faveur de la croissance et de l'emploi."
A quand un impôt européen pour subventionner les cours d'anglais en entreprise ?